Elle est docteur en chirurgie dentaire, mais pas seulement. Elle est docteur en droit privé et sciences criminelles, mais pas seulement. Elle est organiste et claveciniste, mais ça ne lui suffit pas : Irène RANDRIANJANAKA est carillonneuse dans le sud de la France. Elle est impatiente de monter à la Cathédrale de Genève, ce samedi 23 juillet pour y carillonner à 17h. Le grand orgue Metzler prendra la relève à 18h avec Johannes Strobl aux claviers dans un programme largement baroque www.concerts-cathedrale.ch
L’association Orgue et patrimoine de Moncontour (Côtes-d’Armor) a été créée pour collecter des fonds, afin de financer la restauration du grand orgue de l’église Saint-Mathurin. L’association, qui comprend une quinzaine de bénévoles, travaille en partenariat avec la mairie de Moncontour. Une convention a été signée le 30 novembre 2021.
Cet instrument, propriété de la collectivité, participe à tous les événements religieux et culturels de la cité. Mais sa restauration est trop coûteuse pour la seule collectivité.
La dernière restauration date de 1969
« La partie la plus ancienne du grand orgue de Moncontour remonte au XVIe siècle. L’orgue actuel a été reconstruit par le facteur Merklin, à la fin du XIXe siècle et il se compose de deux claviers, un pédalier, quinze jeux et 1 000 tuyaux. Il fait partie des rares orgues de la partie est du département des Côtes-d’Armor, détaille Robert Fraboulet, secrétaire de l’association. Un orgue, pour être entretenu, doit être démonté entièrement tous les quarante ans. La dernière restauration date de 1969. Il est donc temps de le restaurer. La dernière rénovation avait été réalisée par le facteur d’orgues Jean Renaud, à Nantes. »
50 000 € de travaux sont prévus
C’est pour cette raison que des travaux de restauration sont prévus. Une première tranche de travaux de 50 000 € est programmée d’ici trois ans. Le total pourrait dépasser les 100 000 €, précise Gildas Dugenet, trésorier. L’association est reconnue d’intérêt général et a obtenu l’agrément pour la déductibilité fiscale, ce qui facilite l’apport de dons.
Des joyaux de l’époque baroque aux claviers électroniques, ce documentaire voyage à travers le temps et l’Europe sur les traces de l’orgue. En extraits d’oeuvres et éclairages savants, une fascinante épopée musicale, transmise par de prestigieux facteurs et joueurs d’orgues.
Né dans l’Antiquité, l’orgue n’a cessé de se métamorphoser au cours des siècles : roi du baroque, il a survécu à l’anticléricalisme de la Révolution française, puis s’est peu à peu échappé des églises pour conquérir les clubs de jazz et les musiques actuelles. De célèbres facteurs et joueurs d’orgues font ici revivre les plus belles pages de son histoire, au fil d’un périple musical érudit à travers l’Europe. Dans la chapelle royale du château de Versailles, la soprano Sabine Devieilhe, accompagnée par l’organiste et compositeur Bernard Foccroulle (coauteur du documentaire), interprète la "Première leçon de ténèbres" de François Couperin. À Peglio, sur les bords du lac de Côme, Lorenzo Ghielmi joue une toccata de Frescobaldi, tandis qu’une cantate de Bach, "Ich habe genug", chantée par le ténor Julian Prégardien, résonne dans une église de Ponitz, en Allemagne. Au cœur de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, César Franck vibre sous les doigts de Monica Melcova, quand Thomas Lacôte fait retentir à Paris les "Chants d'oiseaux" d’Olivier Messiaen. Enfin, du provocateur "Volumina" de Ligeti aux rythmes africains de Jean-Louis Florentz, Olivier Latry et Shin-Young Lee exécutent des œuvres du répertoire contemporain à la Philharmonie de Paris.
Machines complexes Retraçant la trajectoire de l’instrument, intimement liée à celle de l’Europe, ce documentaire part en quête des orgues les plus extraordinaires du continent, qu’il s’agisse des jumeaux de l’église espagnole de Lerma, du chef-d’œuvre boisé du château de Frederiksborg, au Danemark, ou encore des vénérables modèles de la manufacture française Cavaillé-Coll. Entre les intermèdes musicaux, qui font entendre les subtilités de leurs timbres, les organistes et facteurs d’orgues (Pascal Quoirin, Kristian Wegscheider…) livrent de passionnants éclairages sur la fabrication, l’évolution et la diversité de ces machines puissantes et complexes. On découvre ainsi l’influence des langues sur leurs sonorités : droites et sans fioritures en Allemagne, les notes des orgues se révèlent plus claires et arrondies dans la tradition française. Un vibrant hommage aux artisans, compositeurs et musiciens qui ont fait cette riche histoire culturelle, et à leurs héritiers.
Le prix Orgue en France a été remis samedi aux Amis de l’orgue de Charolles, récompensant leur investissement pour la construction d’un orgue et pour avoir su le faire vivre depuis six ans maintenant.
Ce samedi, à l’église du Sacré-Cœur, la reprise de la saison de l’orgue de Charolles a revêtu un caractère particulier. En début de soirée, l’association Les Amis de l’Orgue de Charolles a en effet reçu le prix Orgue en France des mains de Philippe Lefebvre, le président de l’association Orgue en France et organiste de Notre-Dame de Paris.
Les flammes dévorant l’immense vaisseau de pierre, ce 15 avril 2019, sont imprimées sur la rétine des Français, la crainte de voir s’écrouler Notre-Dame de Paris brisée par le feu a hanté le cœur de beaucoup sans qu’il fallût pour cela être catholique. Un mal pour un bien, la reconstruction de la cathédrale met aujourd’hui en lumière la richesse du tissu d’artisans du patrimoine, souvent méconnu, quotidiennement au chevet de ces trésors historiques. La Manufacture languedocienne de grandes orgues est l’un de ces ateliers, à l’œuvre aujourd’hui sur l’orgue Cavaillé-Coll de 1867 de Notre-Dame.
Dans l’ancienne foulonnerie de pierre léchée par les eaux de la Lergue, les rabots, ciseaux, varlopes travaillent chêne et sapin comme autrefois dans l’atelier du Montpelliérain Cavaillé-Coll, avenue du Maine à Paris. Le savoir-faire n’a guère changé, que Charles Sarelot, gérant de la Manufacture languedocienne de grandes orgues, à Lodève, reçut de son père, au Mans, comme Aristide Cavaillé-Coll l’avait acquis de ses aïeux.
Et comme un autre héritage, le premier, cent cinquante-quatre ans après, restaure aujourd’hui ce que l’autre avait conçu et façonné. Les sept salariés de la Manufacture ont reçu, fin 2021, la charge de faire renaître le grand orgue de Notre-Dame de Paris. Se partageant la tâche avec deux autres artisans du patrimoine du Vaucluse et corrézien.
Un choix logique, glisse Christian Lutz, le maître d’œuvre de cette restauration, pour le compte de l’établissement public chargé de rebâtir le monument. "Ils avaient été réquisitionnés dans le cadre de l’urgence impérieuse pour le démontage de l’orgue, en 2020. Et ils ont une grande expérience dans la restauration des Cavaillé-Coll." Une "fierté, ça va rester. On trouve ce genre de restauration une fois dans sa vie", dit avec toute la réserve de sa nature Charles Sarelot, modestie à rebours de l’orgue lui-même.
115 instruments en un
L’instrument de Notre-Dame est un géant aux 8 000 tuyaux et autant de notes, dont certains tutoient les dix mètres de hauteur, alliages d’étain et de plomb. Une savante mécanique de bois, de peaux, de métal et d’électricité enfermant 115 instruments en un seul, dont les sommiers sont le cœur et l’objet des attentions de l’atelier héraultais.
"C’est la pièce maîtresse, explique Charles Sarelot, qui supporte les tuyaux, dont le rôle est de distribuer le vent à ceux-ci et qui permet à l’organiste de choisir la couleur sonore qu’il désireµ. Une flûte, un hautbois, une trompette, un clairon…" Dans les sommiers, lorsqu’il appelle un des 115 jeux, il fait coulisser un registre ; quand il appuie sur une touche d’un clavier, il ouvre une soupape, chaque geste modifiant le chemin de l’air dans le sommier, alimentant un tuyau dans la forêt qui surmonte l’orgue. À condition que tout de cette "complexité" mécanique qui fascine Kevin, l’apprenti, soit étanche.
Tel Cavaillé-Coll au XIXe siècle
L'une des tâches consiste à remplacer les peaux qui assurent l'étanchéité des éléments du sommier, refaire certaines colles liant ses pièces. MIDI LIBRE - RICHARD DE HULLESSEN
S’il n’a pas souffert des flammes du brasier de Notre-Dame, s’il avait profité d’une restauration en 1992, l’orgue monumental a été un peu éclaboussé par l’eau des sapeurs-pompiers, a avalé les poussières du plomb fondu de la couverture, laisse fuiter un peu d’air ici et là, traces noires sur les peaux d’agneau jointant ses sommiers. "Avec le temps, les peaux et les colles naturelles craquellent, détaille le facteur d’orgue Charles Sarelot, c’est de l’usure normale."
Après la décontamination des dix-neuf grands assemblages de plus de 150 kg chacun, là où ils étaient stockés depuis fin 2020, les six premiers sommiers sont arrivés en octobre. "Ils ont été entièrement démontés", chaque élément identifié, la moindre vis repérée pour retrouver son emplacement. "On remplace les peaux, continue Olivier, l’ébéniste, avec des colles d’os, de poisson ou de lapin, qui fait les peaux rouges. On refabrique des écrous en cuir, des vis, des joints de feutre", les assemblages seront contrôlés, les sommiers testés avant qu’ils ne retournent dans leur abri et plus tard le remontage.
Kevin, qui avait aidé au démontage, puis nettoyé il y a peu le buffet resté dans la nef meurtrie, prendra alors la route de Paris.
De la sécurisation à la reconstruction
La renaissance de Notre-Dame a basculé, à l’automne 2021, de la sécurisation du monument à sa reconstruction. Après deux ans et demi, l’Établissement public chargé de la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, que préside le général Georgelin, a passé ses premiers appels d’offres.
Il a vu dans la nef jaillir une "véritable cathédrale de fer, dit celui qui a été choisi par le Président de la République pour piloter ce chantier, l’échafaudage qui permettra de nettoyer les élévations" et tomber dans les forêts les mille chênes nécessaires à rebâtir la flèche.
Depuis le début de l’année, des ouvriers mènent une campagne de dessalement des voûtes. Littéralement retirer le sel naturellement contenu dans la pierre, qui a cristallisé sous l’effet de la pluie sur les voûtes et l’eau des pompiers, sel qui risque de briser les pierres.
Retrait des réseaux
En parallèle, on procède à un nettoiement des voûtes, sols et murs et s’achèvent des fouilles archéologiques préventives. Elles ont notamment révélé un sarcophage, un corps bien conservé dont l’identité est encore ignorée.
En ce milieu de mars, a débuté le retrait des anciens réseaux électrique, d’eau, de chauffage, les faux plafonds et autres cloisons obsolètes ou non-conservés, tandis qu’une quarantaine de lots sont en cours d’attribution pour les opérations de restauration intérieure.
Vitraillistes, restaurateurs de peintures et de sculptures, ferronniers et autres maçons, tous vont apporter leur pierre à cette renaissance d’ici 2024.
Avec le Printemps des orgues, celle qu’on surnomme l’organiste aux pieds nus délaissera son orgue Hammond pour l’instrument hybride du centre de congrès d’Angers (Maine-et-Loire), ce vendredi 18 mars. Une nouvelle aventure pour la musicienne de jazz, à 83 ans.
À l’occasion du sixième anniversaire de la reconstruction du grand orgue de la basilique Notre-Dame-d’Alençon, Thomas Ospital, professeur au conservatoire national supérieur de musique de Paris tiendra un concert le 2 avril à 20 h 30.
Un chantier colossal qui avait pris plusieurs mois en 2016. Et c’est déjà Thomas Ospital qui avait inauguré l’instrument après sa rénovation. Au programme : Bach, Mozart ou encore Ravel. L’entrée est gratuite et l’église sera chauffée pour l’occasion.
Les travaux de rénovation de l’orgue de l’église paroissiale Saint-Augustin de Rimbach ont débuté le lundi 8 mars. C’est le facteur d’orgue Hubert Brayé de Mortzwiller qui est en charge de la remise en état de l’ensemble.
Contrairement à ce qui est indiqué dans l'article de France Bleu, Thomas Ospital n'est pas organiste titulaire des grandes orgues de Notre Dame de Paris, mais des grandes orgues de l'église Ste Eustache de Paris.
C'est l'un des joyaux du patrimoine mayennais. À tel point, que la Vierge elle-même serait venue le visiter en 1871. La basilique de Pontmain, dans le Nord-Mayenne rénove son grand orgue qui trône sous la rosace depuis plus de 90 ans. Sur 240 000 euros de coût des travaux, 160 000 ont déjà été donnés par les fidèles et pèlerins.
"Nous allons passerde 2 à 4 claviers", s'enthousiasme Alain Guérinel, l'organiste de la basilique. "Cela changera tout en terme de virtuosité et les organistes pourront jouer une plus large palette de mélodies, même du répertoire contemporain."
En plus de ces nouveaux claviers, l'orgue de Pontmain doit recevoir un nouveau système de tirage d'air informatisé et 392 nouveaux tuyaux. Au terme de 2 000 heures de travail, l'instrument sera béni le jeudi de l'Ascension, le jeudi 26 mai, avant d'être inauguré par Thomas Ospital, organiste de Notre-Dame-de-Paris.
Le Printemps des Orgues invite Louis-Noël Bestion de Camboulas pour un récital d’orgue et de clavecin, vendredi, en la chapelle du Bon Pasteur.
C’est un ancien étudiant des CNSM (Conservatoire national supérieur de musique) de Lyon et de Paris, en classe d’orgue, de clavecin, de musique de chambre et de direction. Parmi ses nombreuses distinctions à des concours internationaux, il y a le premier prix décerné à l’unanimité́ du « Concours Gottfried Silbermann » de Freiberg (Allemagne) et, en 2013, le premier prix du prestigieux concours « Xavier Darasse » de Toulouse. L’histoire de Louis-Noël de Camboulas est aussi liée à l’Anjou puisqu’en 2009, c’est lui le lauréat du Grand-Prix d’Orgue Jean-Louis Florentz Académie des Beaux-Arts, organisé par Le Printemps des Orgues.
Louis-Noël Bestion de Camboulas se produit en récital en Europe et en Amérique ; il dirige l’ensemble Les Surprises, spécialisé dans le répertoire vocal et instrumental des XVIIe et XVIIIe siècles. Il a également été artiste en résidence 2015-2018 à la Fondation Royaumont en tant qu’organiste sur l’orgue Cavaillé-Coll.
Au programme de ce récital : « Toccata & Fugue » de Bach ; « Choral Vater unser im Himmelreich » de Georg Böhm ; « Adagio fur Glasharmonica » et « Fantaisie » de Mozart ; « Aria Sebaldina » et « Chaconne » de Pachelbel et « Praeludium » de Buxtehude.
Vendredi après midi, deux musiciennes avaient rendez-vous autour de l’orgue de Villeneuve. Mireille Bougon, professeur d’orgue et piano à Figeac, avait délaissé le grand orgue de Saint-Sauveur, dont elle est titulaire, pour faire découvrir à son amie, Manuela Schütte, mezzo soprano à l’Opéra de Mecklembourg, en Allemagne, celui de Villeneuve. Après avoir visité la Maison de la Photo qu’elle a beaucoup admirée, la cantatrice, émue par la beauté de l’église de Villeneuve, a interprété quelques airs de Mahler, Mendelssohn, Mozart et Haendel, accompagnée à l’orgue par Mireille. Dans la solitude de la nef glacée, quelques rares auditeurs ont eu le privilège d’assister à ce moment magique où l’ampleur d’une belle voix habite l’espace, soutenue par un orgue à la puissance parfaitement maîtrisée. Mireille et Manuela reviendront à Villeneuve pour donner un concert de printemps en avril.